Grand Assault at Hotel Dollfus

Fencing Arms & Artifacts - 2020.029 - IMG-01.jpg
Fencing Arms & Artifacts - 2020.029 - IMG-02.jpg
Fencing Arms & Artifacts - 2020.029 - IMG-03.jpg
Fencing Arms & Artifacts - 2020.029 - IMG-04.jpg
Fencing Arms & Artifacts - 2020.029 - IMG-05.jpg

Dublin Core

Title

Grand Assault at Hotel Dollfus

Subject

Periodical

Description

Full page engraving depicting a Grand Assault in the salons of Hotel Dollfus on rue de Presbourg, Paris. Two foil fencers are framed in symbolic ornamentation including two men with polearms and a panoply of weapons and fencing equipment. Above the fencers is a staircase leading to an ornately decorated salon.

This page was separated from remainder of the periodical; the transcript of the accompanying article was found in the Bibliothèque nationale de France.

Source

Un Assaut d'Armes, Le Monde Illustre, pp. 349, 351. 1881

Publisher

Le Monde Illustre

Date

1881 (handwritten)

Contributor

M. de Haenen (Artist) ; Le Monde Illustre (Publisher)

Rights

© Fencing Arms & Artifacts

Format

23.2 x 34.5 (leaf)

Language

French

Type

Text

Identifier

2020.05.006

Text Item Type Metadata

Text

UN ASSAUT D'ARMES

Jusqu'a présent, le seul genre de sport qui avait le don d'émouvoir le public et particulièrement le high-life parisien, c'étaient les courses sur les différents hippodromes qui entourent Paris ; mais, depuis que les duels se multiplient, les assauts d'armes passionnent de plus en plus, et voilà que les gens du monde, ressuscitant les us et coutumes de la vieille chevalerie, organisent des combats en champ-clos avec un luxe et un éclat qui rappellent les anciens tournois. Pour le cadre et les invités, s'entend, car les combattants d'aujourd'hui ont beau porter; de grands noms dans l'escrime, ils ne rappellent en rien ces héros d'autrefois, qui, revêtus de riches armures, sur des montures caparaçonnées d'or et de pierreries, luttaient avec des armes gigantesques. C'est en bras de chemises, hélas! et avec de simples fleurets que se mesurent les champions modernes; mais c'est dans un des plus beaux hôels du Paris nouveau, orné de tout ce que l'art ancien peut fournir de richesses, qu'avait lieu le dernier tournoi. Nous avons pensé être agréable à nos lecteurs en les faisant pénétrer à l'occasion de cette brillante fête d'un nouveau genre, dans la magnifique demeure de M. Dollfus, rue de Presbourg, au milieu d'une société d'élite.

Nous en empruntons quelques détails à M. Robert Milton, bien plus versé que nous dans les choses du monde et du sport.

« L'installation de la salle, dans la serre de son magnifique hôtel de la rue de Presbourg, vaut à elle seule tout un poème. Impossible de demander une mise en scène plus soignée pour un tournoi! Afin d'obtenir plus d'espace, il a fallu ôter toutes les plantes rares qui peuplent habituellement ce joli jardin d'hiver. On les a remplacées par des banquettes en gradins recouvertes de housses rouges frangées d'or. Il ne reste au mur que de superbes panoplies, et debout, contrastant avec les habits noirs et les uniformes qui remplissent la salle, quelques armures du quinzième siècle, où se sont donné rendez-vous des âmes de chevaliers.

De chaque côté de la pièce, deux hallebardiers en bois sculpté se tiennent à leur poste. Les premiers rangs des sièges sont garnis de grands fauteuils en vieilles tapisseries; c'est là que doivent s'asseoir les juges de la joute.

Peu à peu la salle se garnit. Voici, à la présidence, le général Vergé assisté de Mimiague et de Pons neveu. A côté d'eux sont assis le maréchal Canrobert, Legouvé, Antonio de Espélèta, Alfonso de Aldama, d'Ariste, de Villeneuve, de Borda, de Bourgoing, Roulez, Leroy, Potocki, Tony Girard, Sarlin, Paul de Cassagnac, de Vaux, Brame, Berardi, Sohège, Vatel, Pernety, Mayrargues, Tavernier, de Dion, Giilou, Thomeguex, Chabert, San Malato, le commandant Seiriex, Pellenq et une foule d'autres célébrités du fleuret.

A une heure, militairement, on commence, au milieu d'un recueillement général. Le murmure d'une petite fontaine jaillissante est le seul bruit qui fasse diversion au cliquetis des épées. »

On applaudit tour à tour les assauts de MM. Large et Rue, dont la belle appartient à ce dernier; de MM. E. Mérignac et Paul Ruzé, de MM. Lantieri et Chauverlot, dont l'assaut a été des plus brillants et des plus pittoresques.

Le maître de la maison, M. Dollfus, ouvrait la deuxième partie en se mesurant avec M. Chazolet; puis Ayat et Lantieri, Prévost et le comte l'Anglé-Beaumanoir recueillaient les applaudissements enthousiastes de l'assistance.

Ce dernier assaut fut interrompu un instant par l'entrée de M. de Lesseps.

Enfin le succès de la journée se complétait brillammant par l'assaut des deux cracks de l'escrime, Mérignac et Vigeant, dont la belle est restée à Mérignac, aux applaudissements des invités.

On se répandait ensuite dans les salons, dont notre gravure trop restreinte ne peut donner qu'une faible idée; on y lunchait, et les témoins de ces duels... pour rire se retiraient enchantés. Il nous plaît mieux d'avoir à raconter ces rencontres pour rire que celles que nous sommes parfois forcés d'enregistrer.

Owner / Custodian

Loaned for digitization by Benjamin Bowles

Digitization Record

Digitized by Benjamin Bowles ; Cataloged by Benjamin Bowles

Collection

Citation

“Grand Assault at Hotel Dollfus,” Fencing Arms & Artifacts, accessed April 26, 2024, https://fencingexhibit.com/items/show/119.

Item Relations

This item has no relations.

Embed

Copy the code below into your web page

Geolocation