Grand Assault of March 26th, 1882

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Dublin Core

Title

Grand Assault of March 26th, 1882

Subject

Periodical

Description

Drawings of individual fencers and assaults at the Grand Assault of Arms on March 26th, 1882. This page was separated from remainder of the periodical; the transcript of the accompanying article was found in the Bibliothèque nationale de France.

Creator

Messire Lancelot

Source

Grand Assaut du 26 Mars, Le Monde Illustre, 1882, pp. 221-222

Date

1882

Contributor

M. Mars (Artist) ; Le Monde Illustre (Publisher)

Rights

© Fencing Arms & Artifacts

Format

23.6 x 34.8 cm (leaf)

Language

French

Type

Text

Identifier

2020.05.005

Text Item Type Metadata

Text

LE GRAND ASSAUT DU 26 MARS

Les prévôts des salles d'armes de Paris ont tenu au Grand Hôtel, le 26 mars, leur assaut annuel devant l'assistance la plus nombreuse et la plus sympathique qu'il nous ait été donné de voir jusqu'ici. Tout était si plein de gens, comme le dit le bon Olivier de la Marche, que c'était belle chose à voir. Dames et demoiselles aux riantes toilettes, Anglais flegmatiques et roses, Italiens bruns et doux, Espagnols sombres et hautains, tous les pays où fleurit l'escrime étaient représentés, et le sexe aimable était venu aussi donner sa toute-puissante consécration à ce chevaleresque passe-temps. Nul doute que le nom du baron de San Malato n'ait été le grand attrait de cette
séance. MM. Paul Ruzé et Michon avaient également offert leur concours aux prévôts.

MM. Lafont et Reynaud, l'un droitier et l'autre gaucher, ont fait le premier assaut intéressant.

On ne peut critiquer la netteté, la régularité et la correction de leur jeu. Il leur reste à acquérir l'autorité, le mordant et la soudaineté de nos grands victuoses de l'épée. C'est une affaire de temps et de travail. Quand on a de la vigueur et du doigté, qu'on ne néglige pas le plastron et qu'on est, par son âge, au début de sa carrière, on ne peut manquer de faire des progrès rapides.

Les tireurs dont nous désespérons sont ceux qui tirent du bras, abusent des coups et font des feintes trop larges; malheureusement, il s'en est présenté quelques-uns dont nous tairons les noms.

0n se demande quelle espèce de leçons ils peuvent donner et on s'étonne de la présomption qui les pousse à se présenter au public.

Nous n'avons pas de pareils reproches à faire à MM. Gaillard et Rue, tous deux tireurs classiques, et sur le point de devenir des tireurs parfaits Voilà l'escrime qu'il faut admirer. Coups droits et dégagements foudroyants, trompement de contres merveilleusement saisis et graduellement développés, feintes fines et serrées l'épée dans les doigts, parades et ripostes sèches et légères, peu de déplacements, et les déplacements toujours exécutés dans la position régulière, telles sont les qualités dont la combinaison consigne le vrai maître et que nous avons applaudies en MM. Rue et Gaillard :

MM. Large et Paul Ruzé comptent parmi nos meilleurs professeurs. Leurs leçons sont très appréciées et leur jeu d'assaut savant et intelligent. Mais, comment se fait-il que M. Paul Ruzé gâte ses heureuses qualités, en levant le pied si haut et en sa fendant avec tarit d'effort ?

L'impassibilité et la sobriété du jeu de M. Large rendaient encore ce défaut plus apparent. Pour M. Large, quand parviendra-t-il à se posséder un peu en public et à se montrer tel qu'il est à la salle Mimiague? Il est vrai que M. Large a eu tout le tracas de l'organisation de l'assaut, et qu'il a été mis tout à coup dans un pénible embarras par la désertion de deux tireurs. Où étaient donc MM. Merlin et Rouvière, qui, probablement, après avoir été à l'honneur de toucher leurs parts des billets, se sont dispensés d'être au péril?

M. Villain est un bon gaucher qui a été très gêné par un adversaire de haute taille et toujours en mouvement, M. Cheriglione; et M. Thipriet, avant son départ pour Londres, a voulu augmenter nos regrets par l'assaut. excellent qu'il a fait contre M Rue.

Venons à M. de San Malato et à M. Michon. M. de San Malato a fait connaître au public la méthode dont il est l'inventeur, et on ne peut nier que, pratiquée par lui, elle ne donne de bons résultats.

En négligeant le côté dramatique et la mimique d'épouvante dont M. de San Malato use, à l'imitation des peuplades qui exécutent la danse de guerre, il reste un jeu qu'il est facile d'analyser. La façon dont l'épée est liée à la main par une lanière, permet au tireur le repos des doigts et des fléchissements de poignet, les ongles en dessous, qui seraient difficiles à un tireur français; de là résulte un coupé de seconde que M. de San Malato fait merveilleusement bien. Aussi croyons-nous qu'on ne peut se garder contre ce jeu en prenant uniquement le contre de quarte. Il faut une grande variélé de parades et beaucoup d'imprévu dans la parade finale. M. Michon a tiré avec une grande vigueur et il a déployé des ressources nombreuses et savantes en Présence de ce jeu déconcertant.

M. de San Malato avait revêtu un costume d'un goût charmant, blanc à broderies noires. Il avait de petites bottes vernies à talons bas ; son apparition et ses manières distinguées ont fait la meilleure impression sur l'assistance.

Les deux tireurs, à la fin de leur assaut, ont été l'objet d'une véritable ovation.

— MESSIRE LANCELOT.

Owner / Custodian

Loaned for digitization by Benjamin Bowles

Digitization Record

Digitized by Benjamin Bowles ; Cataloged by Benjamin Bowles

Collection

Citation

Messire Lancelot, “Grand Assault of March 26th, 1882,” Fencing Arms & Artifacts, accessed April 20, 2024, https://fencingexhibit.com/items/show/118.

Item Relations

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