The Soirée of Ten

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Dublin Core

Title

The Soirée of Ten

Subject

Periodical

Description

Profiles on ten participating martial artists at evening of public assaults and/or demonstrations organized by the Journal des Sports. For the five martial arts on display (foil fencing, épée fencing, French boxing, English boxing, and baton) two participants were chosen in each field. For foil, Kirchhoffer and Adolphe Rouleau were chosen, and for épée M.W. de Blest-Gana and Spinnewyn.

The assessment of the fencers was written by an authoritative critic, possibly a sports journalist knowledgable in fencing. This is on account of the writer's ability to describe not only the technical capabilities of each fencer, but also each fencer's approach, expression, temperament, and character both on and off the piste.

The name of this critic is unknown, but they may have been known under the pen name "Rapière."

Creator

Ionel

Source

La Soirée des Dix, L'Illustration, 56 annee, no. 2869, p. 147, Saturday, February 19, 1898

Date

19 February 1898

Contributor

L'Illustration (Publisher)

Rights

© Fencing Arms & Artifacts

Format

30 x 41 cm (complete periodical, closed)

Language

French

Type

Text

Identifier

2020.04.003

Text Item Type Metadata

Text

LA SOIRÉE DES DIX
Notre compétent confrère quotidien, le Journal des Sports, a donné mardi dernier, au Cirque d'Eté, une soirée sensationnelle. Il avait pu réunir, pour chacun des cinq genres d'escrime pratiqués en France, les deux champions les plus désignés par leurs performances publiques, et il les a fait se mesurer devant une assistance composée des plus fins connaisseurs. Nous reproduisons ici les photographies de ces dix lutteurs, en donnant de chacun un court « portrait ». Un écrivain distingué, dont les critiques signées Rapière font autorité dans le inonde de l'escrime, a bien voulu se charger de nous donner son appréciation sur MM. Ad. Rouleau, Kirchhoffer, W. de Blest-Gana et Spinnewyn. Avec la même compétence, notre confrère Frantz Reichel, un athlète militant, nous a indiqué les qualités qui distinguent chacun des boxeurs de la soirée.

LE FLEURET
KIRCHHOFFER. - Né en 1873. Fils de l'excellent et regretté professeur, élève de Vigeant. Très connu, célèbre mème avant l'heure, n'est pas, en somme, supérieur à dix jeunes maîtres de sa génération. Du talent, certes, et beaucoup; une main fine, ravissamment réglée, des parades nettes, des ripostes vives; mais pas d'allonge, de détente, de muscle; pas d'envolée, d'autorité, de domination, de maîtrise. Jolie escrime féminine. Pas de plastron, rien à mordre. Un escrimeur sans puissance, c'est un ténor sans voix : la grâce ne remplace pas l'ut dièze.

ADOLPHE ROULEAU. - Vingt-sept ans. Elève de son père, le célèbre adjudant-maître de Joinville. Grand, robuste, découplé; caractère énergique et doux ; de la décision et de la réserve. Possède la notion exacte de sa valeur; méthodique et, classique, tireur d'allonge, beau pareur, phrase à merveille. Très maitre de soi, ne s'emballe qu'à bon escient. Un bel exemple de correction et de loyauté sous les armes, de courtoisie et de déférence hors les armes. Rien du tartarin d'escrime, beau parleur vantard, qui conte ses exploits, métamorphose ses revers en triomphes, ne connaît que le silence d'or du coup de bouton reçu. N'a pas, comme tant d'autres, le trop haut, trop bas, et passé systématiques. Un vrai maitre, tireur de race, adorant son art... et sa famille; un brave garçon aimé et estimé de tous.

L'ÉPÉE
M. W. DE BLEST-GANA. - Né en 1870. Membre du cercle d'Anjou, professeur Àyat. Imbernotte fut son premier maitre. Protagoniste fervent de l'épée. N'aime pas qu'on dénigre l'idole. Le jeu, c'est l'homme, et le jeu est franc, hardi. Engage bien le fer, tire crânement au corps, le plus possible; cependant, adroit à pincer la main ; bon pareur et le sentiment de la distance. Plus de volonté que de vrai tempérament ; plus de vitesse que de fond ; pourtant assez robuste. Premier lauréat des amateurs au Tournoi International de 1896. Est resté sur ce succès. Mais n'a cessé de travailler, de prendre part à des poules. Allie la plume à l'épée, et l'une l'autre se défendent d'une façon louchante.

SPINNEWYN. - Entre trente et quarante. Professeur d'épée transfuge du fleuret. A découvert après tant d'autres qu'il fallait dix ans pour former un tireur et dix jours pour donner à un ferrailleur l'illusion d'être une lame de première grandeur. Organise une soirée de laquelle le fleuret sera banni. « Le jeu d'adresse détrônant l'art », fresque par Puvis de Chavannes. Spinnewyn n'ayant jamais fait, le fleuret à la main, que tout ce que défend le jeu dit d'épée, rien d'étrange à ce qu'il conteste à présent la possibilité d'être fort tireur d'épée par l'acquis du fleuret.

LA BOXE FRANÇAISE
CASTÉRÈS. - Trente-deux ans, professeur rue Nouvelle. Possède une incontestable virtuosité dans l'art de décocher un coup de pied à son prochain. Elève de Charlemont père et fils, bientôt leur « sujet remarquable » et leur égal. Pendant trois ans, instructeur impeccable à l'école militaire de Joinville-le-Pont,. Castérès est d'une taille — 1 m. 63 centimètres — petite, mais extraordinaire-ment vigoureuse, athlétique. Large d'épaules, la poitrine rebondissante, il mesure 1 m. 15 au tour de poitrine, 40 centimètres de biceps, 1 m. 71 d'envergure les bras étendus, 70 centimètres de longueur de bras et pèse 74 kilos. Les qualités dominantes chez cet athlète, à la physionomie souriante, sont la vitesse dans l'exécution, et le coeur à la lutte.

CHARLEMONT FILS. - Un doux très puissant, à l'abord rude. Trente-cinq ans. Professe, rue des Martyrs, avec son père, dont il a appris, dès l'âge de- trois ans, à donner les coups... et à les recevoir. — A formé Castérès, ce qui n'est pas son moindre titre de gloire. Structure débordante de muscles. Tour de poitrine, 1 m. 12. — Bras étendus, 1 m. 75. — Biceps, 38 centimètres. Charlemont a promené du midi au nord — même en Angleterre — sa méthode, et il l'a appuyée, auprès de ses adversaires, d'arguments « frappants » et décisifs. Dans la vie privée, le professeur devient un excellent ami. Quelquefois aussi un disciple... de Michel-Ange : Charlemont a exposé aux Champs-Elysées plusieurs bustes remarqués. Il n'en est pas plus fier pour cela.

LA BOXE ANGLAISE
FIEVET. - Le remarquable adversaire de M. Léon Legrand, M. Fievet, est, un des meilleurs boxeurs belges. Il est d'ailleurs champion du Boxing-Club de Bruxelles, véritable académie du coup de poing M. Fievet est d'une taille au-dessus de la moyenne. Il mesure, en effet, 1 m. 75. La constitution est vigoureuse ; la complexion est très nerveuse, suffisamment musclée, et d'une admirable souplesse. Blond, très pâle de teint, les yeux petits, mais décidés, M. Fievet est, en boxe anglaise, un tireur de grande valeur. Beaucoup de finesse dans le jeu, une science merveilleuse des esquives, une grande résistance à la fatigue : telles sont ses prédominantes qualités.

LÉON LEGRAND. - M. Léon Legrand est né à Paris, le 15 septembre 1877. 11 a débuté dans la carrière à quatorze ans. D'abord tout à la boxe anglaise, et doué de dispositions remarquables, M. Legrand est à l'heure actuelle le meilleur des amateurs français de boxe anglaise. C'est un grand garçon, sec, élancé, mais d'une vigueur que les apparences ne laissent pas supposer. D'une loyauté proverbiale, il est un tireur très fin, d'une grande vitesse d'exécution; réussit admirablement le « triplé » (trois coups de poing consécutifs du même poing), esquive dans la perfection et s'accommode avec la même aisance d'une lutte courtoise et d'un combat violent.

LE BATON
CUILHÉ et G. RENAUD. — Tous deux de Tarbes. Tous deux membres d'une société prospère et souvent victorieuse„ « La Bigourdane ». Le premier, graveur de son état, a conquis le titre de champion du Midi à Carcassonne. Le second, plombier, est vainqueur des Jeux Olympiques du Midi. Tous deux sont de vrais amateurs et manient avec maëstria le bâton, qui devient dans leurs mains une arme redoutable.

IONEL.

Owner / Custodian

Loaned for digitization by Benjamin Bowles

Digitization Record

Digitized by Benjamin Bowles ; Cataloged by Benjamin Bowles

Collection

Citation

Ionel, “The Soirée of Ten,” Fencing Arms & Artifacts, accessed April 23, 2024, https://fencingexhibit.com/items/show/120.

Item Relations

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