Umbrella Fencing
Dublin Core
Title
Umbrella Fencing
Subject
Periodical
Description
Newspaper article with photographs describing the use of an umbrella for self defense. Techniques created by the Institute for Physical Culture in Philadelphia in response to increasing robbery of women. The cause of the increase, the author claims, is financial hardship in the United States, which is likely a reference to the Panic of 1901, 1907, or both. Describes and depicts the guard position as well as four techniques.
Source
L' Escrime au Parapluie, L'Illustration, 66 annee, no. 3400, pp. 282, Saturday, April 25, 1908
Publisher
L'Illustration
Date
25 April 1908
Rights
© Fencing Arms & Artifacts
Format
30.5 x 41 cm (complete periodical, closed)
Language
French
Type
Text
Identifier
2020.04.002
Text Item Type Metadata
Text
L'ESCRIME AU PARAPLUIE
Les événements les plus graves ont parfois des conséquences comiques. Qui aurait pu prédire que le krach formidable qui ébranla le monde financier américain au cours de l'automne dernier et eut une pénible répercussion sur tous les marchés d'Europe, donnerait bientôt naissance à une nouvelle école d'escrime où le fleuret céderait la place... au parapluie !
On sait que la crise de Wall-Street entraîna, avec une rapidité foudroyante, la fermeture d'innombrables usines dans toute l'étendue de l'Union. La misère noire succédait sans transition à une ère de prospérité inouïe. Les grandes villes de la Nouvelle-Angleterre, New-York, Boston, Philidelphie, furent envahies par des multitudes d'ouvriers sans travail. Des troubles sanglants éclatèrent un peu partout.
Comme il arrive toujours dans de pareilles périodes, les malfaiteurs redoublèrent d'audace. Des bandes se firent une triste spécialité d'attaquer et de dévaliser les femmes, en plein jour, en pleine rue.
C'est pour répondre à ce nouveau péril social qu'un grand i gymnase de Philadelphie, l'Institute of Physical Culture, a inauguré un cours où des spécialistes apprennent aux dames à transformer en arme défensive et offensive l'accessoire si banal qu'est le parapluie.
Notons que l'industrie moderne avait préparé les voies à cette nouvelle formule d'escrime en remplaçant par une baguette d'acier la canne de bois ou de jonc du riflard de nos pères.
Avant tout, les élèves apprennent à tromper la vigilance de l'agresseur à l'aide de feintes habiles. La plus simple, qui se trouve être en même temps la plus efficace, consiste à appliquer un coup de plat... de para-pluie sur le couvre-chef de l'ennemi. Surpris par ce geste inattendu, ou même aveuglé par les bords du chapeau, il n'a plus ni le temps ni la présence d'esprit d'empoigner ce parapluie, dont il se méfiait d'ailleurs fort peu, et qui, dans les mains expertes de l'escrimeuse, va servir à lui infliger une punition dont il se souviendra longtemps.
Maintenant que l'adversaire, les mains levées vers son chapeau, a perdu sa garde, la jeune femme peut choisir, rapide comme l'éclair, parmi les “bottes” secrètes que son maître lui inculqua. Décrivons sommairement deux de ces coups de Jarnac.
Par un curieux amalgame linguistique, le premier a reçu le nom de hors-de-combat blow. La jeune femme a rapidement empoigné son parapluie à peu près de la même façon qu'un fantassin saisit son fusil pour une charge à la baïonnette. Avançant d'un pas, et portant tout le poids de son corps en avant, elle vise, de la pointe de son arme, un point situé sur le cou de l'adversaire, à un peu plus de 2 centimètres au-dessous de la pomme d' Adam. Si le bout de la baguette d'acier touche avec force ce point vital, l'apache, quelle que soit sa vigueur, s'écroule comme une masse, évanoui, ou peut-être grièvement- blessé.
L'autre “botte” requiert une tactique analogue, avec cette différence que la pointe du parapluie prend pour cible le creux de l'estomac. C'est le solar-plexus blow, qui vous envoie votre homme à l'hôpital pour plusieurs semaines, quand il ne l'estropie pas pour la vie.
Les événements les plus graves ont parfois des conséquences comiques. Qui aurait pu prédire que le krach formidable qui ébranla le monde financier américain au cours de l'automne dernier et eut une pénible répercussion sur tous les marchés d'Europe, donnerait bientôt naissance à une nouvelle école d'escrime où le fleuret céderait la place... au parapluie !
On sait que la crise de Wall-Street entraîna, avec une rapidité foudroyante, la fermeture d'innombrables usines dans toute l'étendue de l'Union. La misère noire succédait sans transition à une ère de prospérité inouïe. Les grandes villes de la Nouvelle-Angleterre, New-York, Boston, Philidelphie, furent envahies par des multitudes d'ouvriers sans travail. Des troubles sanglants éclatèrent un peu partout.
Comme il arrive toujours dans de pareilles périodes, les malfaiteurs redoublèrent d'audace. Des bandes se firent une triste spécialité d'attaquer et de dévaliser les femmes, en plein jour, en pleine rue.
C'est pour répondre à ce nouveau péril social qu'un grand i gymnase de Philadelphie, l'Institute of Physical Culture, a inauguré un cours où des spécialistes apprennent aux dames à transformer en arme défensive et offensive l'accessoire si banal qu'est le parapluie.
Notons que l'industrie moderne avait préparé les voies à cette nouvelle formule d'escrime en remplaçant par une baguette d'acier la canne de bois ou de jonc du riflard de nos pères.
Avant tout, les élèves apprennent à tromper la vigilance de l'agresseur à l'aide de feintes habiles. La plus simple, qui se trouve être en même temps la plus efficace, consiste à appliquer un coup de plat... de para-pluie sur le couvre-chef de l'ennemi. Surpris par ce geste inattendu, ou même aveuglé par les bords du chapeau, il n'a plus ni le temps ni la présence d'esprit d'empoigner ce parapluie, dont il se méfiait d'ailleurs fort peu, et qui, dans les mains expertes de l'escrimeuse, va servir à lui infliger une punition dont il se souviendra longtemps.
Maintenant que l'adversaire, les mains levées vers son chapeau, a perdu sa garde, la jeune femme peut choisir, rapide comme l'éclair, parmi les “bottes” secrètes que son maître lui inculqua. Décrivons sommairement deux de ces coups de Jarnac.
Par un curieux amalgame linguistique, le premier a reçu le nom de hors-de-combat blow. La jeune femme a rapidement empoigné son parapluie à peu près de la même façon qu'un fantassin saisit son fusil pour une charge à la baïonnette. Avançant d'un pas, et portant tout le poids de son corps en avant, elle vise, de la pointe de son arme, un point situé sur le cou de l'adversaire, à un peu plus de 2 centimètres au-dessous de la pomme d' Adam. Si le bout de la baguette d'acier touche avec force ce point vital, l'apache, quelle que soit sa vigueur, s'écroule comme une masse, évanoui, ou peut-être grièvement- blessé.
L'autre “botte” requiert une tactique analogue, avec cette différence que la pointe du parapluie prend pour cible le creux de l'estomac. C'est le solar-plexus blow, qui vous envoie votre homme à l'hôpital pour plusieurs semaines, quand il ne l'estropie pas pour la vie.
Owner / Custodian
Loaned for digitization by Benjamin Bowles
Digitization Record
Digitized by Benjamin Bowles ; Cataloged by Benjamin Bowles
Collection
Citation
“Umbrella Fencing,” Fencing Arms & Artifacts, accessed May 29, 2023, https://fencingexhibit.com/items/show/114.
Item Relations
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